Le dirigeant égyptien Sissi a effectué la première visite présidentielle égyptienne en Turquie après 12 ans. Alors, où sont passées les relations bilatérales en 12 ans ?
Sissi, qui a été accueilli par un protocole officiel à Ankara, a renversé Mohammed Morsi, le premier dirigeant élu d’Égypte, par un coup d’État militaire le 3 juillet 2013, et l’a ensuite remplacé à la présidence. La tension entre la Turquie et l’Égypte qui a débuté à cette date s’est poursuivie jusqu’au début des efforts de normalisation en 2020, et la normalisation a officiellement commencé en 2023, lorsque les parties ont nommé mutuellement des ambassadeurs.
Alors, quels seront les bénéfices diplomatiques de ces relations désormais amicales entre les deux pays ?
« Les parties notent qu’elles sont d’accord sur la poursuite de la coopération pour organiser des élections dans les plus brefs délais en Libye, où les conflits se sont atténués. Le génocide israélien à Gaza, le risque de propagation des tensions au reste de la région, la médiation turque en cours entre la Somalie et l’Éthiopie et la tension au Soudan sont les questions les plus importantes sur la table.
« Encore une fois, l’énergie en Méditerranée orientale et les éventuels problèmes commerciaux mutuels, en particulier l’industrie de la défense et le tourisme, comptent parmi les questions prioritaires pour la Turquie et l’Égypte. Les tensions découlant des politiques énergétiques, notamment en Méditerranée orientale, ont le pouvoir de bouleverser soudainement la dynamique de l’ensemble de la région.
Il ne faut pas oublier que la Turquie et l’Égypte sont les deux centres les plus puissants du Moyen-Orient. En d’autres termes, le rapprochement des deux pays pourrait grandement contribuer à mettre fin au conflit au Moyen-Orient, qui a atteint le point de déborder dans la région.