Décision « fiduciaire » pour le géant des cosmétiques

The Body Shop France a demandé la nomination d'un curateur il y a deux semaines, a annoncé son nouveau dirigeant lors d'une conférence téléphonique avec les salariés.

The Body Shop France s'est vu accorder une période d'observation de six mois par le tribunal de commerce jusqu'à l'automne pour mettre en œuvre son plan de sauvetage. On attend avec impatience ce qu'il adviendra des commerces et des emplois en France dans le cadre du plan de sauvetage.

La décision de justice était très attendue par les 260 salariés français de l'entreprise. Les salariés se plaignent de la situation «préoccupante» dans laquelle se trouve la filiale locale depuis le rachat de The Body Shop par le fonds d'investissement allemand Aurelius.

La société mère britannique a également déposé le bilan, tout comme plusieurs de ses filiales européennes.

La santé économique de la marque britannique, qui a bâti son succès sur une gamme de produits cosmétiques « éthiques » et respectueux de l'environnement, s'est dégradée ces dernières années.

Les magasins en France avaient partiellement repris leurs livraisons de marchandises après avoir été interrompues pendant plusieurs semaines.

Il a été rapporté que sur une soixantaine de magasins The Body Shop en France, seuls une vingtaine de magasins ont reçu des marchandises.

La chaîne britannique de cosmétiques subit d'importantes pressions depuis son rachat par le fonds Aurelius. La société mère et plusieurs filiales européennes ont déposé le bilan. Aux États-Unis, tous les magasins étaient fermés.

Fondée par la femme d'affaires Anita Roddick dans les années 1970, la marque a bâti son succès sur une gamme de produits cosmétiques « éthiques » et respectueux de l'environnement et a été pionnière dans ces domaines.

Malgré son rachat d'abord par L'Oréal puis par le groupe brésilien Natura Cosmeticos, la croissance de The Body Shop a ralenti ces dernières années.

L’argument du naturel et du respect de l’environnement dans le domaine des cosmétiques n’a plus l’impact positif qu’il avait sur les consommateurs dans les années 1970.