L’ancien haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a fait des évaluations concernant la politique étrangère lors d’un forum auquel il a participé à Barcelone, en Espagne.
«En tant qu’UE, nous n’avons utilisé jusqu’à présent que la persuasion au Moyen-Orient, mais nous avons échoué. Nous sommes loin derrière il y a 30 ans au Moyen-Orient.» Utilisant cette déclaration, Borrell a critiqué l’UE pour « avoir une politique étrangère très divisée ».
Exprimant ses inquiétudes concernant le deuxième mandat de Donald Trump aux États-Unis, l’homme politique espagnol a déclaré : «Nous, Européens, ne pouvons pas faire confiance à l’humeur des électeurs américains tous les quatre ans». Il a souligné que l’UE devrait poursuivre une politique étrangère plus indépendante des États-Unis et augmenter à cet effet ses dépenses de défense.
Rappelant que Trump a menacé de ne pas protéger les pays de l’OTAN qui ne consacrent pas 2% de leur produit national brut à la défense contre les attaques extérieures, Borrell a déclaré qu'»une croisade anti-chinoise et anti-musulmane pourrait être lancée» avec le nouveau président américain. dit-il.
Rappelant que l’ancien présentateur de télévision Pete Hegseth, qui devrait devenir le nouveau secrétaire américain à la Défense, a un tatouage sur le bras qui dit «Dieu le veut», une référence au pape Urbain II lors de la 1ère croisade au 11ème siècle, Borrell » Si les Américains ont une voix dans le monde, c’est parce qu’ils ont six flottes qui parcourent le monde. » dit-il.
