Les rues de Nouvelle-Calédonie, territoire français d’outre-mer, étaient chaotiques. Des manifestations ont eu lieu dans tout le pays alors que le projet de loi visant à modifier le système électoral de la Nouvelle-Calédonie était discuté à l'Assemblée nationale française.
Les manifestations sont vite devenues violentes. De nombreux supermarchés ont été pillés dans la capitale Nouméa et dans les villes de Dumbéa et du Mont-Dore, et on a appris qu'un commissariat de police avait été incendié. Dans le communiqué du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, il est indiqué que 50 commerces et environ 200 véhicules ont été incendiés lors des manifestations, et un appel au calme a été lancé au public.
En raison des événements, un couvre-feu a été décrété à Nouméa à partir d'aujourd'hui 18h00 jusqu'à demain 06h00. En outre, les rassemblements publics et la vente d'alcool ont été temporairement interdits, l'enseignement dans les écoles a été suspendu jusqu'à nouvel ordre et les vols ont été arrêtés à l'aéroport international.
Dans sa déclaration, le Haut-Commissaire de la République, Louis Le Franc, a déclaré que les gendarmes avaient ouvert le feu avec des armes de gros calibre et des fusils de chasse, et que 50 policiers et gendarmes avaient été blessés et 48 personnes arrêtées lors de ces incidents.