L’Espagne, qui attire l’attention par sa position sur l’occupation d’Israël à Gaza, est prudente quant à toutes sortes de problèmes liés au militarisme, mais aussi à toutes sortes de militarisme. L’un d’eux est la demande américaine pour les États membres de l’OTAN à augmenter les dépenses de défense à 5%.
Cet objectif a été proposé par le président américain Donald Trump et a été élevé par le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, comme cible prévue pour être atteinte d’ici 2032.
L’Espagne a maintenu les dépenses de défense en 2024 avec 1,28% du PIB, ce qui était le niveau le plus bas de membres de l’OTAN. Cependant, en 2025, le Premier ministre Pedro Sánchez a promis d’augmenter ce ratio à 2% et a annoncé un plan d’investissement de défense de 10,5 milliards d’euros pour atteindre cet objectif.
L’Espagne a plusieurs raisons pour lesquelles elle s’oppose à l’objectif de 5%. Il s’agit notamment de l’approche prudente historique du militarisme, de la réticence de l’opinion publique aux dépenses de défense et de l’objectif des priorités économiques existantes sur les programmes sociaux. La ministre de la Défense, Margarita Robles, a déclaré que les dépenses de défense devraient être évaluées non seulement par des taux de pourcentage mais aussi par le développement des capacités et l’accomplissement des tâches.
L’OTAN propose de diviser son objectif de 5% en dépenses de défense directes de 3,5% et des dépenses effectuées dans des domaines connexes tels que 1,5% de cybersécurité et des infrastructures militaires. Cependant, l’Espagne ne soutient pas cette distinction et déclare qu’il est difficile d’augmenter les dépenses de défense dans les conditions économiques et politiques actuelles.
Cela rend difficile pour l’alliance d’être cohérente dans l’alliance devant le sommet des dirigeants de l’OTAN à La Haye en juin 2025, et l’attitude de l’Espagne est considérée comme un facteur qui pourrait amener les États-Unis à réévaluer les engagements de sécurité contre l’Europe. L’attitude de l’Espagne peut affronter Sanchez et Trump.